Le Pic des 3 Evêchés – 3116m

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Itinéraires

Juillet 2004
Levé à 5h pour cette rando (vivi, Valloirin peut se lever à cette heure indécente). Après une petite heure de pomponnage du corps et calage de l’estomac, nous nous risquons dehors : hummm, un temps bien pourri nous accueille à bras ouverts (il peut: y a pas un chat dehors !!!).

Pleinement conscient des efforts immenses qu’il a fallu à Valloirin pour être opérationnel à 6h, je me risque à citer le bulletin météo qui prévoit du temps mitigé mais sans précipitations, j’évoque même un résidu de ce qui devait tomber la nuit (sic !).

Après mûre concertation, on décide d’aller… vérifier au bulletin météo à l’office. La confirmation est sans appel pendant que la pluie redouble : il va faire beau !!!!

On prend notre courage à 2 mains et on le laisse pas filer, on réembarque dans les tas de tôles et on file droit vers les cimes.

Avec le sens inné de la gravité de Valloirin pas montagnard pour rien, nous prenons 2 tutures, une laissée à la Charmette pour le soir et une qui nous hisse à Colomban noir à 2400m.

Un petit 9° nous invite à nous mettre à l’aise… dans la voiture, d’autant plus que tout est bouché et que la pluie ne cesse quelques instants que pour mieux se déverser quelques secondes après.

On patientera jusqu’à 8h au gré des trajectoires erratiques des nuages, laissant quelques rares trouées de ciel bleu.

L’attente valait le coup assurément, nous en sommes persuadés : la pluie a cessé, les nuages se font moins oppressants, bref la réalité s’accorde enfin (un peu) avec les prévisions de madame Irma… euh oups de Météo France pardon.

Une petite traversée des Gypsières dans son sens le plus court nous conduit à une longue montée à flanc de pente dans un terrain herbeux et parfois rocailleux.

Le névé se montre sous son meilleur jour : assez imposant. Nous l’abordons avec un certain plaisir, retrouver en été cette blancheur rappelle forcément de bons souvenirs hivernaux.

La pente s’incline au fur et à mesure de la montée, jusqu’à devenir franchement hostile aux abords du sommet : faire des marches devient indispensable sous peine de dévisser dans le névé.

Valloirin choisit pour la partie finale du névé l’option « Je ruse » en obliquant vers la crête. Forcément plus longue, elle présente l’avantage indéniable d’éviter la partie la plus pentue du névé.

En gros bourrin que je suis, j’ai voulu la jouer trace directe dans la pente : en plus d’être franchement physique, c’était technique:  bref à éviter, ou bien en connaissance de cause.

La partie sommitale est pentue, faite d’ardoises friables, peu stables avec par endroits des rochers de bonnes dimensions. Un minimum d’escalade facile est nécessaire.

N’ayant pas trop confiance en ma technique, peu d’expérience dans les milieux pentus et le vertige par moment, je psychote un peu, je tergiverse sur un passage clé, je redescend, décidé à calmer ma peur par une redescente en terrain moins hostile:. Cela a un effet inattendu car voyant que je maitrisais bien la descente et après les encouragements de mon camarade pas hilare mais presque ;-) je me motive pour vaincre ce foutu tas de cailloux.

Le sommet n’est pas large : à peine de quoi caser 4 fêlés. On contemple le paysage, divin malgré les écharpes de nuages qui stagnent à l’horizon.

La petite vallée au sud des aiguilles avec son lac est une petite merveille : protégée par son accessibilité restreinte : miam, que c’est bucolique !

Pour manger, on préférera redescendre, laissant la place aux 2 seuls randonneurs rencontrés.

La descente restera un plaisir rare : faire de la ramasse pendant un long moment, c’est quand même mieux que de le faire un pied devant l’autre! La forte pente permet de bien glisser malgré l’humidité importante du névé. Au passage, on admire les quelques traces de virages de ski ou de snow qui subsistent : ils ont du prendre leur pied aussi.

Mais ce névé a une fin malheureusement : vu le temps qui s’éclaircit progressivement, on prend l’option descente de la Lauzette, ayant le choix vu qu’on a 2 tutures garées stratégiquement ;-)

Quelques marmottes aperçues de loin dans la Lauzette mais pas de quoi dégainer pour une photo ou deux : elles ne sont pas coopératives, la faute au soleil pas assez généreux et au vent contraire peut-être.

Voilà pour l’essentiel, place aux photos (Crédits photos: Valloirin/Gaufre)

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