Août 2005
Il y a plusieurs itinéraires possibles avec des départs assez radicalement opposés : Valmeinier par les déserts, les Rochilles ou la vallée Etroite.
Celui que nous avons emprunté est certainement l’un des plus faciles tout en étant l’un des plus attrayants.
Son point de départ est situé au Lavoir situé à 1900 à Valfréjus. Il faut donc suivre une piste en mauvais état à la sortie de la station (ma Clio n’aime pas plus que moi ce genre de mauvais traitements en alternant 1ère et 2nde). On peut tout à fait partir de la station, cela ajoute environ une heure de marche aller et autant au retour, Toutefois vu déjà la longueur temporelle de l’itinéraire sans cet extra, cela ne s’impose pas forcément.
En effet, c’est une randonnée qui ne présente aucune difficulté technique mais demande un minimum de condition physique et une habitude de la marche. Il faut compter environ 5h pour rallier le sommet (en 4h c’est largement faisable sans faire de pause). Il s’agit d’un itinéraire assez fréquenté, il ne faut donc pas s’étonner de croiser pas mal de monde.
La randonnée commence… dur dur avec une montée raide et assez longue sur un chemin carrossable conduisant à une petite retenue.
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Le point de vue s’élargit alors ostensiblement, révélant les alpages et quelques sommets, mais point de Thabor encore (ça rime).
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On notera à droite vers l’ouest des flancs et des pentes ocres voire rouge. Il s’agit de minerai de fer autrefois exploité. Imaginer les risques pris par tous ces gens pour redescendre ce fer fait peur !
En se retournant, on peut admirer quelques cimes de la Vanoise, notamment la dent Parrachée au premier plan. (Photo prise au pied du grand Seru)
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Et puis progressivement notre objectif du jour apparaît au loin (et on se sent tout petit ;-). L’approche est totalement circulaire, en effet dans le cas présent la ligne droite n’est pas le plus court chemin. La civilisation disparaît complètement pour laisser place à la nature avec tous ses charmes.
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Un abri de berger est l’occasion de se rafraîchir le gosier…
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La suite du parcours est en pente assez régulière et peu accentuée jusqu’au col de vallée Etroite.
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On remarque alors des croix qui jalonnent le chemin… de croix justement puisqu’une chapelle réside à quelques encablures du sommet du Thabor. Les marmottes jouent à cache-cache avec les objectifs des appareils. Mince j’ai oublié mon objectif x10 et mon trépied… ah ben oui j’en ai pas, c’est vrai.
Ah la nature !
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On peut se retourner à nouveau, on aperçoit les glaciers de la Vanoise, c’est toujours aussi magnifique. On laisse le refuge à notre droite car on va contourner par la gauche le petit massif qui nous barre la route directe.
A notre gauche, nous dominant de toute leur hauteur (3000m) se dressent les trois rois mages qui forment la frontière avec l’Italie, des bornes la jalonnent.
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Passé le col de vallée Etroite, on aperçoit la vallée éponyme qui mène en Italie. Elle est française depuis la fin de la dernière guerre alors qu’en regard de la ligne de partage des eaux elle devrait être italienne.
Cette vallée est assez longue mais son parcours est tout aussi intéressant mais nécessite d’avoir pas mal de temps pour effectuer la boucle jusqu’à Bardonnechia (et reprendre le train jusqu’à Modane ou Saint-Michel selon l’organisation ou faire une halte au refuge mais attention les italiens auront certainement pris la meilleure chambre ;-) et la présence de Fernanda n’est pas assurée…
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Ce qui nous attend :
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Bon, revenons à la rando : on arrive à un petit lac au pied du grand Seru et des chances du Thabor.
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Valloirin fait le berger…
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A partir du lac, ça regrimpe pas mal, profitons-en pour faire une pause avant le dur.
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Notre ami Valloirin avait tellement les pieds mal en point (souvenir de la rando du Pic Blanc de l’avant veille) qu’il est parti en basket réservant ses chaussures de torture, euh de montagne, pour les parties à dominante minérale. Sentant le bon moment ,il s’acquitte d’un changement de mules ;-)
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En débouchant sur les chances du Thabor, le plus dur… euh est à venir, eh oui : il y a une longue approche en faux plat…
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avant d’aborder la partie sommitale où des névés d’importance sont encore présents. Il reste alors entre 300 et 400m de D+ à se farcir et pas les plus faciles.
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La belle vallée
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J’en effectue une partie en névé, cela soulage les pieds à défaut d’autre chose.
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Le souffle se fait court en arrivant à la chapelle, solidement bâtie et entretenue plutôt par les Italiens. Sa présence nous procurera un pare-vent bien utile, vu le zeph qui soufflait sans arrêt au sommet. Pour dire la puissance du vent, ma précieuse casquette Valloire bien vissée pourtant sur la tête a joué les filles de l’air sur une bourrasque inopinée.
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Au 15 août est d’ailleurs célébrée une messe à cette chapelle.
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Le sommet est tout proche, il reste une centaine de mètre en pente douce. On peut admirer le splendide panorama à 360 degrés : l’Oisan, la pointe de Fréjus et le domaine de Valfré, le Queyras, le mont Viso, la vallée de Valmeinier, le Goléon, les aiguilles d’Arves, le massif du Galibier, l’Aiguille noire plus difficile à trouver avec un profil bien différent, la grande Chible et une partie de la Vanoise.
Le panorama :
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Le sommet :
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Evoquer le retour n’est pas toujours agréable : quitter ce point de vue est toujours un déchirement mais là en l’occurrence faire de la glisse sur de bien beaux névés PENTUS me fait me lécher les babines.
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Cette partie est bien entendue optionnelle, il est tout à fait possible de redescendre par le chemin normal mais qu’il est agréable de redescendre à moindre effort, en se faisant plaisir et bien plus rapidement.
Télécharger la vidéo de descente en ramasse (1) – Taille : 800 Ko
Télécharger la vidéo de descente en ramasse (2) – Taille : 3 Mo
Nous avons ensuite pris un raccourci dans les éboulis/pierriers pour éviter les chances du Thabor.
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Cette partie est un peu plus technique mais se passe facilement en y allant doucement. On retombe à gauche du petit lac longé à l’aller.
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Ensuite le retour se fait par le même chemin qu’à l’aller : c’est l’occasion d’admirer le côté Mauriennais de la Vanoise.
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La journée est bien entamée quand on arrive aux voitures :
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